LE PASSE

J’entends le passé qui trottine
Comme un vieux monsieur fatigué
Traînant la patte et sa bottine
Se cogne contre le pavé

Il a connu le lit d’enfance
Le banc d’école et la chanson
Qu’on chantait à l’adolescence
Et qui se perdit sans raison

Il a connu le beau jeune homme
Ses aveux, ses lettres d’amour
Il se souvient de tout, en somme
Le vieux passé des anciens jours

Ce qu’il contient dans sa besace
C’est un morceau de mon bonheur
Il le dit sans que je m’en lasse
Car je sais bien qu’il a du cœur

J’entends le passé qui trottine
Derrière moi à petits pas
Et sur la route où je chemine
...Il ira jusqu’à mon trépas

LORRAINE

Comments

[Lorraine]

une belle expression, cher Lecouret! Cela aussi, c'est "joliment dit"!

[lecouret]

sur une rythme sautillant passent les souvenirs, compagnons de voyage.
joliment dit.

[Lorraine]

Non, le passé ne meurt pas, il se survit dans les photos, des mots retenus, le souvenir des proches. Et puis il se noie dans le flou, parmi tous les autres passés. Et il devient la mémore collective. merci d'avoir serré la main à mon vieux "Passé", Nhand!

[Nhand]

Joliment trouvé que l'image de ce "passé qui trottine comme un vieux monsieur fatigué". Eh oui, on a tendance à l'oublier, mais le passé vieillit et prend de l'âge avec celui/celle qui le porte. Et pourtant, il ne meurt jamais, reste pour toujours figé dans les anales, même longtemps après notre mort, il est sur des photos, dans des mots écrits, dans les souvenirs de proches...
Merci pour cette lecture Lorraine,
NH

[Lorraine]

Une tactique pleine de sagesse, qui aide à vivre bien, ou en tous cas, mieux. Merci à toi!