L'AVANCEE EN AGE (fin)

      Avril 1992

    J’ai eu le chirurgien par téléphone : la pancréatite flamboyante a été  déclenchée  par l’examen pré-opératoire du gastro-entérologue. « Un accident rarissime, dit le chirurgien, le tissu était sain et votre mari en parfaite santé.

    Il est donc mort en parfaite santé ! Il a tenu une semaine, je l’ai perdu à jamais le 3 avril, jour de mon anniversaire....

    Dix-sept ans ont passé. Je suis toujours là...

PASSANTE

Comments

[PASSANTE]

Ce fut très dur, infiniment dur. Pour nous tous. Rien ne nous y préparait.Je n'ai pas intenté de recherche, d'action. Rien ne nous le rendrait. A quoi bon prolonger une souffrance déjà atroce? J'ai essayé de vivre, parce qu'il l'aurait voulu. Et j'ai essayé de rester, pour lui, elle qu'il avait aimée. Merci pour ta présence, chère Tilleul.

[tilleul]

Chère Lorraine! Mourrir en bonne santé, à cause d'une erreur humaine!! Ca doit être dur à accepter...
Toutes mes meilleures pensées...

[Lorraine]

Ce fut aussi pour toi une de ces coïncidences douloureuses qui assombriront encore des années de souvenirs. Oui, nous sommes souvent plus fortes que nous le pensons, tout en étant fragiles (ô combien) au fond du coeur. Ce mélange entrecroise nos moments de désespoirs et ceux où une forme de sérénité unifie le mal enduré. La vie, oui, elle est ainsi et nous demande une résistance dont nous ne nous croyons pas capables.Nous en ressortons épurées me semble-t-il, de certaines facilités, qui nous permettent de comprendre les autres et leurs incertitudes.
Tu dois être en plein bonheur, chère Pralinette, le retour de ta fille et de sa famille est un événement magnifique, je n'en doute pas. Je t'embrasse de tout coeur.

[Pralinette]

Bonjour ma chère Lorraine, je passe rapidement sur mes "blogs-coeur" et je lis avec beaucoup d'amitié pour toi ce petit texte qui contient tant d'émotion. Et je te comprends à la perfection... pour mon mari, c'était trois jours après mon anniversaire que nous devions fêter le lendemain (dimanche de Pâques).
Le temps passe et oui nous sommes toujours là, nous sommes fortes et fragiles à la fois, comme la vie aussi !
A bientôt, je t'embrasse avec affection.

[Lorraine]

Tu as vécu ce tragique adieu. Je sais que nous sommes inconsolables même si le temps nous apprend à poursuivre le chemin. Je pense à toi, chère Jeanne, si tendre.
Je t'embrasse.