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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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14 juillet 2009

LES CHEVALIERS DE LA CANNE (2)

    Le 8 juillet, je vous parlais des seniors actifs ou non et je combats cette idée trop bien ancrée que « les grisés sont nantis ».

    Certes, j’en ai rencontré des messieurs élégants, le costume clair, la cravate assortie, les chaussures en cuir italien, la chevalière au doigt. Ils ont la parole facile, Montesquiou__Robert_de___Boldinil’habitude des contacts, car anciens directeurs d’usines, ingénieurs, financiers, avocats, ils ont continué sur leur lancée sachant manier et l’argent et la parole. Des femmes d’affaires retirées depuis peu, des conservatrices de muées, des directrices de maison de couture, des femmes médecins ou issues d’autres professions libérales, gardent elles aussi cette apparence confortable et raffinée qui se devine sans s’imposer et traduit « la classe ».

    Enfin, des commerçants prospères, d’anciens cadres d’administrations diverses, des artisans ayant pignon sur rue, connaissent eux aussi une retraite peut-être moins culturelle mais aux revenus amplement assurés. Ils sont « seniors » et figurent sans doute cette tranche  que l’on qualifie de « nantis » et qui peuvent vivre à leur gré la croisière, les mini-trips, les excursions exotiques les visites d’expositions hors les murs, tout ce qui fait le charme d’une vie exempte de soucis.

    Mais les autres ? Ceux dont on ne parle pas, qui ont vécu l’usine, l’atelier, le bureau, ont connu le virage imprévu du chômage prématuré, la pré-retraite, l’arrivée précoce des jeunes, des inquiétudes multiples et se retrouvent à soixante ans ethomme_age_et_aidant plus dans un petit appartement sans grand luxe, touchant une pension modeste et faisant face, cahin-caha, aux aléas  de la vie. Pas de croisière pour eux, ni même de vacances. Tout au plus fréquentent-ils le club du quartier où ils se rencontrent deux fois par semaine autour d’une tasse de café, dans l’amitié passagèvieillir,solitudere de deux heures communes.

    Vieillir n’apporte pas, comme voudraient le faire croire trop de publicités aguichantes, le bien-être et la liberté. Tant mieux si les « grisés » fréquentent les Caraïbes, vont à Ténériffe pour six mois, reviennent de Chypre avant de repartir à St Tropez. D’autres « grisés » (qui s’appellent tout bonnement les « vieux»), restent chez eux et regardent passer le temps. C’est pour eux que certaines initiatives stimulent un peu de bonheur. Car le bonheur vient aussi de ce sue l’on a en soi et qui semblait perdu. De ce que ressuscitent, par exemple, certaines organisations en concevant des activités diverses et particulièrement bienvenues.

    J’en parle parce que certains ignorent encore qu’on peut sortir de chez soi et rencontrer autrui dans des circonstances particulièrement agréables. Et gratuites ou à peu près. Je les ai vus à l’œuvre. Je vous en parlerai.

PASSANTE

photo 1- de Montesquiou, dandy et poète (www.ruedesarts.over-blog.fr)

photo 2 - un monisuer âgé e son aide (www,aisondelaideàdomicile.fr)

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Commentaires
L
Certainement! Vivre avec une petite pension ne permet pas de grands projets, ni même des petits. Oui, la famille est un trésor. Encore faut-il qu'aucun malentendu ne sépare (parfois pendant des années!) les parents des enfants. Il suffit parfois (et cela me navre!) d'un mot mal interprété, ruminé, grossi pour faire souffrir l'un ou l'autre. Alors qu'il serait si simple de demander "Que voulais-tu dire exactement?", sans acrimonie. Et souvent on vous répondra sans acrimonie et tout deviendra clair. Mais trop souvent les gens n'osent ou ne veulent pas s'expliquer. Pourtant, nous pouvons nous tromper, interpréter de travers un mot dit trop vivement mais sans intention particulière. mais je vois, là, que je m'égare, Maz. C'est un autre sujet! Bonne journée!
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P
les nantis n'ont pas nécessairement le bonheur, chère Tilleul. Simplement ils ont plus d'argent! Mais il est vrai que la campagne sollicite davantage l'activité que la ville. Il y a le voisinage, aussi, si important quand on s'entend bien. Même rapide, il rompt la solitude. Je connais plusieurs personnes âgées qui ne parlent "qu'une fois par semaine", quand elles vont à leur club de whist. Car on ne peut appeler "parler" les courses où l'on ne dit même plus un mot, depuis que tout est scanné, passé sur tapie roulant et payé par carte bancaire!Quand il n'y a pas ou plus d'enfant ou petit-enfant, plus de compagnon, plus d'amis, que faire? Le bénévolat, si humain, et les clubs divers qui permetent au moins de voir ses semblables.<br /> Bises, Tilleul
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M
les seniors, comme on préfère les appeler maintenant, sont plus souvent dans le besoin que dans l'abondance.<br /> Mais, leur richsse se trouve peut-être ailleurs, auprès de leur famille et de leur amis.<br /> Malheureusement, on a tendance à "oublier" ceux qui n'ont ni richesse ni famille, c'est triste !
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T
Jusqu'à maintenant, je ne les envie pas "les nantis"...(sont-ils plus heureux que les autres?) Je me contente de peu... Un petit tour dans mon jardin vaut mieux qu'un long voyage au bout du monde... Mais en ville , je comprends que les ainés aient besoin d'activités pour "stimuler leur bonheur"...<br /> Amitiés
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