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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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22 février 2010

IL TOURNA CASAQUE

 

Après quelques minutes de marche, il s’envola sur la pointe de ses ailes. Elles venaient de lui pousser, il ne s’en étonna pas et il prit le tournant qui menait à la mer poursuivi par les cris affolés de sa femme qui lui prenaient la tête.


 Il sentait le vent dans les membranes encore un peu froissées et il les déplia doucement entre ses doigts car il voulait les déployer et les montrer à la terre entière.

 

Il se déposa sur le rebord de la cathédrale Sts Michel et Gudule, près des gargouilles et admira le duveteux mais néanmoins solide tissu de ses ailes d’un blanc azuré.

 

Puis il reprit son envol, en essayant de freiner ou d’accélérer le rythme. En réalité, il n’avait aucune envie encore d’aller au bord de mer où il allait régulièrement chaque année. Il la connaissait trop, un autre itinéraire aurait le charme de la découverte et l’empêcherait de déprimer.

 
Il tourna donc casaque, n’eut aucune difficulté à trouver le chemin et se déposa enfin, doux et tranquille, à l’ombre d’un cocotier où deux sculpturales polynésiennes dansaient le tamouré.

 

 

LORRAINE                                                                                                                          ange_musicien

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Commentaires
L
Hélas, je n'en ai pas le pouvoir...sinon je te soufflerais des ailes jusqu'en Polynésie!!!
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L
ah ben, c'est vrai ça !<br /> zou ! des ailes pour les polynésiennes aller voir...
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L
pourquoi il a fui? Je ne sais pas, je l'ai seulement vu s'envoler et j'ai entendu ses réflexions. Je l'ai suivi longtemps des yeux, j'étais un peu triste non pour lui, mais pour ceux qui ne sauraient jamais la raison de son départ...<br /> <br /> Oui, Quichottine, la liberté a un prix. Et c'est quelquefois - souvent - la souffrance des autres.<br /> <br /> Bonne nuit à toi,
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Q
Celui-ci, je l'avais lu... et je sais que je n'ai pas laissé de commentaire.<br /> <br /> J'étais ailleurs, dans un autre texte très fort.<br /> <br /> J'ai eu envie de m'imaginer ce que ce serait s'il pouvait me pousser des ailes et m'envoler vers mon ailleurs à moi, très vite, trop vite.<br /> <br /> Il y a toujours ceux qui restent, la liberté a un prix.<br /> <br /> Pourquoi a-t-il fui ?
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L
Ce nest pas nécessairement toi, chère Agnès, mais en ce moment Canalblog fait des fantaisies et il y a des fuites! <br /> J'ai reçu ta lettre et vais te répondre...moi aussi, je suis en retard, tout va trop vite. Mais ne t'inquiète pas pour moi, cours vers le printemps, il mérite ce bel élan.<br /> Bises à toi
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