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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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10 mars 2010

PETITS METIERS PERDUS...

 Autrefois, je m’aventurais à ouvrir le balcon et toute la ville venait à moi, multicolore et ronronnante. Je connaissais des chiffonniers l’appel dans le matin, la longue voix stridente d’une acheteuse de greniers, et j’entendais rouler sur les pavés la charrette tirée par un gros chien. Chaque mercredi, la flûte discordante d’un chanteur  éveillait ma pitié et me crispait les nerfs. Son répertoire ne changeait pas d’une note, fausse la plupart du temps ; il s’arrêtait aux mêmes portes et souriait aux mêmes visages.

 De temps à autre, des enfants et leur maître s’en allaient à la piscine ;chien_dr_le ils passaient sous ma fenêtre et leur murmure envahissant devenait une houle emplissant toute la chambre ; j’aimais leurs voix heureuses et j’écoutais décroître leurs pas. Quand ils repassaient, ils avaient les cheveux mouillés mais n’avaient rien perdu d’un entrain bavard qui réveillait l’aboi des chiens au fond des cours et chassait les chats de la boulangère.

 Il y avait encore le rémouleur et son refrain, la fleuriste qui offrait ses bouquets et le marchand de paniers, et le marinier qui vendait des anguilles. Ils s’en allaient par petits métiers, tous dans ma rue, et la coloraient sans le savoir de ses pittoresques nuances.

 

LORRAINE

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Commentaires
L
Je n'imaginais pas à quel point les commerçants se déplaçaient à la campagne! presque tous les métiers sont représentés dans ta liste. Evidemment, les temps ont changé, la voiture a facilité les déplacements mais a sans doute contribué à éteindre ces petits métiers bien utiles quand on habitait une ferme éloignée. En ville, ils étaient moins nombreux. Cela n'empêche que je regrette parfois l'ambiance qu'ils créaient.<br /> Bonne journée, cher Latil
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L
J habitais dans une ferme éloignée, alors les commercants venaient avec leur camionnettes.<br /> Le boulanger, le boucher, l épicier, le poissonnier, la fromagére, le marchand de tissus et chaussures, le marchand de ferrailles,et puis parfois des colporteurs aux marchandises douteuses, des mendiants(ils recevaient un bol de soupe) au moins une fois / un marchand de bien pour demander si la ferme n était pas a vendre, des courtiers,des marchands de bétail, de pailles des représentants pour les machines agricoles, enfin tous les jours il y avait quelqu un.<br /> Bonne journée Latil
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L
J'oubliais le vitrier!.. Le temps change les habitudes, les petits métiers disparaissent, les grands magasins regroupent tout et les rues sont encombrées de voitures. Nous n'entendons plus chanter les maçons ou siffler le porteur de télégrammes. Il n'y a d'ailleurs plus de télégrammes. Vaille que vaille, on s'adapte!
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L
j'ai connu ces chants anciens des métiers d'autrefois : appels du vitrier, de la cardeuse, et de ceux que tu cites.<br /> un temps où le travail existait encore, là, dans la ville.<br /> on pensait à l'avenir, joyeusement, on inventait des destins... heureux.
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L
Les ferrailleurs, en effet, ils passaient quelquefois, mais les mariniers non. Peut-être est-ce un métier local, tu dis qu'ils faisaient sonner leur corne quand ils passaient devant la maison d'un ami ou d'un parent resté à terre? Faut-il en déduire que tu habites près de la mer? <br /> Bonne fin de semaine à toi, chère Marie,
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