Il
est des pensées qui vous collent à la peau comme il y a des amis qui s’agrippent
à vous sans vous laisser le temps de respirer. Les uns comme les autres demandent un sérieux effort, d’abord
pour y voir clair, ensuite pour remettre de l’ordre.
LA PART DES CHOSES
Quand
on tourne en rond, encore et encore, peut-on arrêter la machine ? Peut-on,
soudain, tourner le dos aux questions ronronnantes qui tapissent le fond de
nous-mêmes ? Peut-on, d’un coup d’épaule ou d’un coup de tête, envoyer aux
oubliettes les pensées qu’on appelle « existentielles » et qui ne sont, peut-être,
que des complaisances envers soi?
L’
»idée » est redoutable. L’analyse
de ses sentiments aussi, quand elle se prolonge et prend le pas sur la saine
relativité des choses. Elle tire perfidement vers le bas, suce l’énergie,
impose subtilement sa loi, ôte toute force. Et nous revoici nous interrogeant sur notre mal-être, le
disséquant, l’extrayant de sa source, le débusquant s’il revêt une autre robe
et repartant dans un carrousel sans fin. Qui débouche immanquablement sur un nombrilisme involontaire.
DE LA MESURE
Il
est évident que se connaître est essentiel, ne pas s’illusionner sur ses défauts,
ses tendances, son caractère, ses faiblesses. Mais à prolonger l’introspection, à traquer le moindre
tressaillement du cœur ou de l’âme aveugle autant que l’ignorance de soi. On
prend quelquefois pour un atout la capacité de comprendre qui on est et
pourquoi. C’en est un, à condition de cesser à temps ce monologue intérieur et
s’étant reconnue, de passer à autre chose. La vie est faite de soi et des
autres.
C’est
pourquoi à l’amie qui nous accapare exagérément, il faut pouvoir dire : «
Ecoute, si je peux t’aider à
porter tes peines, je suis là. Mais évite de m’inonder de
petits soucis que tu sais parfaitement gérer seule. J’ai aussi besoin de vivre
et de respirer à mon rythme ». Si c’est une vraie amie, elle comprend. Sinon….
Oui, dépasser un problème est une victoire, Reine des Fées! Même si ce n'est pas toujours facile. Je crois (beaucoup par expérience) que lutter contre ses faiblesses ou les difficultés de la vie est un entraînement. Les forces s'affirment, la personnalité se stabilise, on sait que l'on peut compter sur soi. Et c'est une victoire qui en fin de compte, mène à la sérénité.
Un jour j'ai eu le courage de dire à une amie "tes problèmes me dépassent, je ne peux rien y faire malgré moi, je te conseille d'essayer de trouver quelqu'un de solide ou compétent qui saura t'aider..." Elle m'a remerciée ensuite car elle ne s'était pas rendue compte que ses soucis me minaient... Quand on tourne en rond, certains arrivent vite à lâcher, parfois ça prend du temps, mais c'est une bataille de plus qui est gagnée quand on dépasse le problème...Bises*