BONJOUR, NOUVEL AN
Il arrive par les chemins, enveloppé dans une houppelande, la tête fière, les yeux brillants. Il sent le vent et le grand froid. Il est beau comme un Prince d’Hiver.
Viens, Nouvel-An. Entre dans ma maison. Tu vois, le feu brûle pour t’accueillir, la table est mise, les verres scintillent pour les vœux de minuit. Reste-moi un instant.
Tu es le visiteur d’un soir, ponctuel, et d’aussi loin que je me souvienne, dans la nuit du 31 décembre tu viens avec la mystérieuse joie. Celle que nous gardons en nous pour lutter contre les songes tristes, les doutes, les solitudes ; celle qui nous dit d’espérer. Celle que nous forgeons envers et contre tout.
Et puisque te voici, prends place. Nous aurons tout un an pour faire connaissance…
LORRAINE