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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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21 avril 2011

LUI ET LUI


      - Alors là, tu fais fort ! Nous aurons l’air de jumeaux…Mais qu’est-ce que tu me fais dire !Tu vois où nous mène ta manie de me singer ? C’est pas parce qu’on va se pacser qu’on doit tous les deux être en rose !  D’ailleurs, tu le sais, le rose c’est « MA » couleur.  Elle va à mes yeux bruns, à mon teint, le coiffeur le disait encore hier.  J’étais en sport :

       « Monsieur Alex, c’est que je l’aime votre polo, ce rose fondu, c’est d’un mimi… »

       Je lui ai tapé sur les doigts, il voulait tâter le tissu à l’encolure.  Il descendait sur la poitrine.  J’ai grondé : « Amadeo, ça suffit, bas les pattes ! ».  C’est un indécrottable peloteur.  Tu l’avais remarqué aussi ? Et très féminin en plus, un peu trop à mon goût.

       Comment, ce que je faisais chez le coiffeur ?  Un petit coup de ciseaux, un petit coup de peigne, pour la cérémonie c’est pas du luxe !  C’est à moi que tu parles ?... »Pas un poil sur le caillou ? »…J’hallucine !  Tu veux me vexer, ou quoi ?

Monsieur_Muscle       Des poils, j’en ai sur les bras et la poitrine.  Mes cheveux, si tu ne les vois pas, c’est parce que je les rase.  Oui, Monsieur, comme je vous le dis. C’est d’ailleurs moi qui ai lancé la mode au défilé où j’étais le plus élégant en costume de plage : un slip vert ultra-court, ultra serré, juste ce qu’il faut pour mettre le vêtement en valeur.  La fesse haute, pas de brioche, la taille étroite, le poitrail développé, un faux diam dans le nombril…

       Ils m’ont rappelé trois fois sur le podium.  Comment ça, qui ? Le public, évidemment ! J’en connaissais quelques-uns, on se rencontrait au « Fer à Cheval », un bar chic, bien fréquenté.  Evidemment, à force, ça crée des liens.  Eh bien, le lendemain, ils étaient tous tondus. Ce n’est pas un garçon que tu épouses tantôt, c’est une idole !

       Bon, Adelin, maintenant tu me fais plaisir.  Mets ton costume blanc.

 LORRAINE

(La consigne attendait qu'on relate une conversation animée le matin d'un mariage. Il y a toutes sortes de conversations...)

 


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Commentaires
L
C'est l'un de ceux-ci, en fait, chère Coum! Comme je regrette cet Atelier si riche que tu animais avec tant de talent! tu nous a inculqué l'art d'écrire à l'improviste, sur un sujet qui nous surprenait toujours et nous obligeait à "y aller", vaille que vaille! Bisous à toi.
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C
ton texte me fait penser aux savoureux textes que tu nous donnais à lire (écouter) lors des ateliers chez moi...<br /> Je croyais t'entendre ;-)))
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L
Eh non, participer n'est plus possible, l'Atelier est fermé aujourd'hui. C'est l'une des consignes dispensées au cours des cinq ans pendant lesquels je l'ai fréquenté. <br /> Mais il en est en ligne. "Samedidéfi", tu connais?.. .-)
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L
Une touche de tendresse, tu l'as bien sentie, Fabeli! J'ai romancé l'histoire, mais mon mari et moi étions amis avec eux depuis près de quarante ans! Nous les aimions beaucoup, nous les avons vu vivre, l'un un peu plus directif que l'autre, mais toujours en parfaite harmonie. L'un des deux n'est plus.<br /> Mais j'ai aimé les retrouver un instant en écrivant la consigne. Merci pour ton commentaire!
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A
très joli travail, comme dit Fabeli!<br /> où est-ce, ces consignes?<br /> je pourrais participer?<br /> ;-)
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