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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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21 mai 2011

LA SEULE CHOSE QUI COMPTAIT...

 

 On était cinq en sortant du bar « La Poudrière » ce matin vers 4 H. Moi le dernier,  Yves et les autres assez Etang_du_Flaquet_perdrelenordloin devant, chantant à tue-tête « L’été indien ». Evelyne avait trop bu, elle titubait un peu, s'arrêtait, je l'aidais de mon mieux  mais elle retardait la marche et les copains disparaissaient au tournant du chemin qui longeait l'étang.

 Elle a buté sur une branche et s’est étalée. Il commençait à faire clair, elle s’est remise à quatre pattes tant bien que mal, son ridicule jeans à taille basse  dévoilant la minuscule ceinture de son string rose. J’ai voulu la relever. J’ai buté à mon tour, le nez sur ses seins et d’un seul coup, j’ai arraché ce minuscule soutif qu’elle avait baladé toute la soirée sous le nez des consommateurs de La Poudrière . Je suis devenu fou, je la voulais, je la voulais tout de suite, j’ai arraché le jeans, elle hurlait,  mais j’étais devenu tellement fou que je l’ai violée frénétiquement, parce que c’était la seule chose qui comptait, l’avoir, la dominer, la posséder.

 Quand je l’ai lâchée, les autres arrivaient en courant. Yves m’a flanqué une raclée qui m’a foutu part terre. Evelyne, où était Evelyne ?.. »Là-bas » a crié Fabien en sanglotant. Dans l’étang. Elle avançait, mais ce n’était pas un étang, on n’en savait rien, on était en vacances. C’était un marais…Elle s’est enfoncée très vite. Yves ranimait Fabien qui s’était évanoui.

  Je l’ai violée. Et tuée  mais c'était involontaire.   Condamné à perpétuité ?  Si vous saviez comme je m’en fous !

 

LORRAINE

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Commentaires
L
Je me mets mentalement à la place du personnage...et les images viennent, et la violence! Sans doute les écrivains de livres tragiques font-ils de même. Ce que l'on ne vit pas, on se le suggère, comme un vêtement dans lequel on s'enfile. Le temps du récit, évidemment!...
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Q
Oups... Tu fais fort, là.<br /> <br /> Je ne te savais pas capable de nous faire vivre la violence à ce point.<br /> <br /> Le texte est parfait.
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L
Pire qu'une bête, parce qu'il n'y a plus de barrage aux pulsions. L'alcool, la drogue, ont anéanti le contrôle, laissant libre cours à l'instinct soudain tout-puissant. Sans doute (chez les uns plus que chez les autres), y a-t-il en effet, un fond de violence qui surgit sans prévenir quand les circonstances le provoquent. <br /> Je te l'avoue: moi aussi j'ai froid dans le dos...<br /> Bises.
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O
Quelle texte terrible ! Tu as très bien su dire comment une personne "normale" peut d'un seul coup devenir pire qu'une bête sous l'effet de l'alcool ou autre drogue...<br /> Il y a sans doute en chacun de nous une part de violence que l'éducation, le bon sens, le respect tiennent à distance... Mais il n'y a parfois qu'un pas pour que les barrières tombent...<br /> Ton texte sonne si vrai que cela fait froid dans le dos.<br /> Bravo Lorraine !
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L
Ce devait être court et brutal, sinon ce fait divers sordide et terrible manquait de sens. Je m'étonne quelquefois d'écrire ce genre de texte, alors que mes évasions spontanées m'emportent vers la douceur. Mais l'écriture permet tous les exercices, c'est sans doute pour cela que je m'y soumets!
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