LA SEULE CHOSE QUI COMPTAIT...
On était cinq en sortant du bar « La Poudrière » ce matin vers 4 H. Moi le dernier, Yves et les autres assez loin devant, chantant à tue-tête « L’été indien ». Evelyne avait trop bu, elle titubait un peu, s'arrêtait, je l'aidais de mon mieux mais elle retardait la marche et les copains disparaissaient au tournant du chemin qui longeait l'étang.
Elle a buté sur une branche et s’est étalée. Il commençait à faire clair, elle s’est remise à quatre pattes tant bien que mal, son ridicule jeans à taille basse dévoilant la minuscule ceinture de son string rose. J’ai voulu la relever. J’ai buté à mon tour, le nez sur ses seins et d’un seul coup, j’ai arraché ce minuscule soutif qu’elle avait baladé toute la soirée sous le nez des consommateurs de La Poudrière . Je suis devenu fou, je la voulais, je la voulais tout de suite, j’ai arraché le jeans, elle hurlait, mais j’étais devenu tellement fou que je l’ai violée frénétiquement, parce que c’était la seule chose qui comptait, l’avoir, la dominer, la posséder.
Quand je l’ai lâchée, les autres arrivaient en courant. Yves m’a flanqué une raclée qui m’a foutu part terre. Evelyne, où était Evelyne ?.. »Là-bas » a crié Fabien en sanglotant. Dans l’étang. Elle avançait, mais ce n’était pas un étang, on n’en savait rien, on était en vacances. C’était un marais…Elle s’est enfoncée très vite. Yves ranimait Fabien qui s’était évanoui.
Je l’ai violée. Et tuée mais c'était involontaire. Condamné à perpétuité ? Si vous saviez comme je m’en fous !
LORRAINE