FUMEE DU SOIR

Fumée du soir

Au goût de fête finissante

Promenade lassée

Cheveux qui se dénouent

Bonheur d’avoir vingt ans

Et le cœur d’une amante

Fumée du soir

Montant par-dessus la prairie

Brume d’été

Journée qui meurt

Douceur d’être une femme

En sa mélancolie

Fumée du soir

Légère et à peine frisante

Recueillant des jardins

Le parfum fort et dru.

Celui que j’attendais

N’est jamais revenu

LORRAINE

 

 "Gibson girl" (blog Melle Montreal)

Comments

[Lorraine]

Je n'avais pas fait le rapprochement, mais c'est tout à fait juste, Quichottine, il y a comme un lien entre la nouvelle et ce poème! merci de le souligner et, en même temps, de donner la parole à la jeune femme de Compostelle!..

Je t'embrasse de loin, que ce dimanche te sit doux.

[Lorraine]

La fumée du soir est peut-être aussi la fumée qui enveloppe le lointain, le passé. Je ne sais pas, cher Nhand, quand j'écris (tu le sais toi aussi, j'en suis sûre!)je crois savoir où je vais, et puis, en chemin, je me laisse porter...Et quelquefois je suis étonnée à l'atterrissage!..

Beau dimanche à toi, le soleil revient ici...

[Quichottine]

Curieusement... ce poème pourrait être la suite de ta nouvelle, l'une des suites possibles.

Qu'il est beau, Lorraine !

Merci.


Passe une douce soirée. Je t'embrasse fort.

[Nhand]

Chère Lorraine,

il y a d'abord quelque chose de léger, comme la fumée, mais finalement, celle-ci n'est que matière qui s'évapore et la chute nous ramène à la réalité.
C'est très joliment exprimé !

NH