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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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26 novembre 2011

LE CHIC TYPE

         Non, il n’a pas voulu. Il ne veut jamais d’ailleurs. Aucune arrière-pensée dans sa belle tête virile. Aucun projet. C’est un homme simple, qui traverse la vie amicalement.

          Il a beaucoup d’amis, c’est vrai. Il plaît, comme ça, au premier regard. C’est un copain, il rend service, il rit à gorge déployée, les femmes le trouvent beau et il l’est.  Une beauté étrange, qu’il promène dans les rues du centre, sur les plages et dans les quartiers populaires aussi, car il n’a pas de préjugés.

      Quand il les regarde, ii trouble les jeunes filles, mais ce regard confirme les hommes dans leur conviction : « C’est un chic type ». car son absolue droiture les rassure. N'affirme-t-il pas :

         « Un ami, c’est un ami. Jamais, pour rien au monde, je ne courtiserais la femme d’un autre. Il y en a assez qui sont libres ».

         Ainsi, Régina, il l’a connue par hasard (lui ne prémédite jamais rien), dans une allée fillette triste (theressecdu Parc Royal. Il était assis devant le bassin où jouaient les enfants. Elle s’est posée à côté de lui et ils ont bavardé. Régina, c’était un oiseau, elle pépiait avec gaîté ; il aimait ses fossettes, sa jolie bouche et ce qu’elle racontait. Des riens, mais gentils.  Et puis il s’est mis à pleuvoir. Régina n’avait qu’un petit pull étroit sur sa robe légère.

         - Tu as froid ?

         - Un peu.

          - Allez, viens, j’habite à côté, on va se faire un thé. Tu aimes le thé ?

          Oui, donc elle l’a suivi. Alors, chez lui, il lui a enlevé son petit pull mouillé, sa robe légère. Elle disait :

          « Non, pas ça... », elle voulait retenir sa robe mais elle le font toutes. Alors, il l’a un peu secouée, elle a eu peur, il voulait seulement la réchauffer, elle n’a pas compris, il la trouvait si belle, il a voulu la calmer, la prendre dans ses bras, elle a crié...

         Sa tendre gorge a palpité un instant. Puis elle s’est tue. Pour toujours. Maintenant il est calme. C’était comme un orage. Il va aller voir ses copains. Demain, il la couchera au fond du jardin. Une toute petite tombe. Régina avait huit ans. Comme Ghislaine...

 LORRAINE

(tableau theresec.unblog.fr) 

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Commentaires
L
Tu as raison, Latil, nous ignorons qui nous croisons...Penser que de tels monstres sont peut-être des voisins, c'est affreux! Bon week-end à toi.
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L
Non, heureusement, ce n'était pas mon secteur! Mais dans mon enfance, je me souviens de conversations entre mes parents qui me croyaient endormie, où l'on parlait de fillette retrouvée morte dans une cave; cela joint à la mise en garde répétée de ma mère (et des multiples attouchements au cours de l'enfance dans les tramways!...)m'ont probablement à la fois aguerrie mais marquée sans doute pour que ces faits reviennent sous forme d'écrits, arrangés mais dont le fond ne varie pas.
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L
effectivement tu écris assez souvent sur ce sujet.<br /> pour exorciser ? parce que tu as eu, peut-être, des papiers à faire sur ces choses monstrueuses ?
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L
En fait, c est une histoire horrible, mais grace à ta plume, on contourne l horreur, on la devine.Combien de chic type comme celui là cotoyons nous chaque jour.<br /> Bonne soirée Latil
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L
Je vous accueille de grand coeur, Camille, et serai heureuse de vous retrouver. Merci pour votre commentaire si amical.
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