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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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25 mai 2012

LA VIE PARISIENNE

     Témoin de son temps,  Jean Béraud le fut avec un brio et un talent incontestables!  Grâce à lui, nous pénétrons Jean_Béraud_Jeune_femme_traversant_le_boulevarddans la vie parisienne qu'il peignit avec un réalisme un peu moqueur, restituant l'ambiance des cafés de la Belle Epoque, croquant les rues de Paris et saisissant, le sourire aux lèvres (du moins je l'imagine!) les jolies femmes affairées qui y circulaient à pied ou en voiture. Il pénétra dans les salons feutrés de la bourgeoisie, peignit les petits métiers et fréquenta les hommes de lettres. Il fut notamment l'un des témoins de Marcel Proust lors de son duel à Meudon avec Jean Lorrain. (Wikipédia)

     J'ai aimé suivre à la trace l'une ou l'autre de ses promeneuses, les escortant en pensée dans ce Paris effervescent que nous ne connaissons plus. Et j'ai choisi deux jeunes femmes pour illustrer l'art de ce peintre que j'aime beaucoup.

     J'ignore si la cambrure de cette jeune femme l'amusa, s'il l'accentua quelque peu ou si cette malheureuse avait vraiment cette allure projetée vers l'avant, à la fois sans doute parce qu'elle se dépêche, mais aussi (mais surtout?..),par la grâce de cette tournure (appelée familièrement "faux-cul"). Les vêtements de dessous à cette époque voulaient sculpter la silhouette féminine, et la tournure allait s'y employer! On l'attachait sous le jupon en dessous de la taille, plus ou moins abondante selon le goût ou la discrétion de chacune! Jupes, draperies, volants, noeuds étaient ainsi soulevés vers l'arrière, dessinant un profil plus ou moins rebondi. Cet attirail connut le sommet de sa vogue vers les années 1880. Ajoutons-y le corset aux fines baleines enserrant au maximum la taille d'autant plus fine, et nous aurons un exemple charmant de ce que la Mode fait faire à la plus modérée des femmes. 

Sa "Modiste sur les Champs Elysées", de condition plus modeste donc, est aussimodiste Champs Elysées - Béraud affublée d'une tournure et lutte contre le vent qui emporte le chapeau d'un des promeneurs, plus loin. La vie parisienne était faite de promeneuses huppées et de travailleuses de la couture et du chapeau, lequel avait une importance bien perdue de nos jours.

La boîte à chapeaux avait une utilité quotidienne et se retrouvait dans les bagages vers les contrées les plus lointaines. Il achevait la toilette et donnait à celle qui le portait, la dignité, l'espièglerie, la coquetterie ou le charme. Et si le choisir avait de l'importance, si on lui consacrait le temps voulu et même davantage,  l'art de le maintenir élégamment sur la tête en toutes circonstances signait, à n'en pas douter, un irréprochable maintien!

Jean Béraud a saisi les attitudes et les toilettes, l'environnement et la beauté féminine. On lui doit plus de deux cents portraits.  J'ai aimé lui rendre vie le temps d'un billet, car il touche en moi je ne sais quel amusement intérieur et un certain atttendrissement devant cette époque qu'on disait "Belle" mais dont il ne reste que des souvenirs, des écrits, des tableaux...

 

LORRAINE

 

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Commentaires
L
Les modes se démodent, c''est évident...et puis reviennent, un peu changées mais ayant un air de déjà vu. C'est vrai pour les chapeaux portés par les messieurs, en effet. j'aime assez la discrète différence entre les bords larges ou plus étroits, et surtout la façon dont on s'en coiffe! Cela démontre un peu le caractère!<br /> <br /> Je suis contente de t'avoir montré Béraud, un peintre que j'aime beaucoup, il sait mettre une telle atmosphère dans ses scènes de ville!<br /> <br /> Merci, cher Nhand, pour ta visite. J'imagine qu'il pleut sur Paris comme il pleut sur Bruxelles, hélas!<br /> <br /> Bonne journée quand même. Bisous.
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N
Chère Lorraine,<br /> <br /> <br /> <br /> Les temps changent, tout simplement, et je me garderai bien de penser que c'était mieux avant, je n'en sais rien, disons que les modes se démodent et se refont, au gré des époques. On peut déplorer l'actuelle et regretter celle qui n'est plus, mais fort heureusement, les gens (même à Paris) ne se promènent pas encore dans la tenue du parfait nudiste (sourire). Quant au chapeau, j'émettrai une nuance : à Paris,par exemple, puisque j'y vis et le constate, pour se donner un style, un certain nombre de personnes (notamment plus des messieurs, des jeunes gens que des dames ou des demoiselles) couvrent leur chef. Bien sûr, de manière différente qu'autrefois, mais tout de même. Et ça ne concerne pas la majorité, tandis que les sacro-saints bérets et casquettes ont encore de beaux jours devant eux.<br /> <br /> Ceci dit, je connais assez mal les peintures de Béraud, bien que quelques unes ne me soient pas tout à fait inconnues, mais c'est évident qu'il a su croquer les scènes de son temps et immortaliser d'une façon bien réaliste ses contemporains.<br /> <br /> Merci pour ce billet, qui m'a permis de revisiter la belle époque ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br /> NH
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L
Les tableaux de Jean Béraud sont tous très vivants et reflètent à eux seuls une époque. Tu les découvrira avec plaisir, j'en suis certaine.<br /> <br /> Bonne semaine ensoleillée, chère Glycine Blanche
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L
Merci d'avoir pris avec moi le train du passé! Ce sont de petits voyages rapides qui ont leur charme!<br /> <br /> Bponne semaine, Nikou.
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L
Les chapeaux n'étaient pas encore des "bibis"...Je crois que ceux-ci virent le jour aux environs de 1925. Nettement moins extravagants, ils furent à la fois cocasses, séants ou...ridicules! <br /> <br /> J'ai passé un dimanche sans chapeau, toi aussi, je présume! <br /> <br /> Bonne semaine certainement laborieuse: les examens approchent; et si les élèves travaillent, les profs travaillent tout autant...
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