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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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12 juillet 2012

DUO D'OMBRES

      (Cette semaine-là, "Les Impromptus" proposait une consigne que je vous livre ici, tant elle est bien tournée! La voici: "Paris, tout le monde le sait, est plein des fantômes de ceux qui y ont vécu ou y sont passés. Comme le temps leur parait long, bien qu'il soit pour eux aboli, ils se rencontrent ça et là pour deviser, ou encore ils s'écrivent, sans que l'époque qu'ils ont investie de leur vivant soit un obstacle. Le vent parfois porte un de ces chuchotements ...". Je n'ai pas résisté. Voici donc une "correspondance" particulière.

XXX

 

Ma toute belle,

     J’ai cru deviner, hier soir, votre longue robe de mousseline dans les

Vivien1[1]

Jardins du Roy, mais vous ne fîtes pas attention à mon léger pas qui vous suivait.  J’aperçus – ô supplice ! – un bellâtre qui se permit de vous prendre sur son coeur.  Ma Divine, n’avez-vous pas frémi d’indignation? N’avez-vous pas repoussé l’Homme infâme qui sur vous ose poser les yeux! Vous me fûtes si chère jadis, ô Amie, quand tournant vers moi votre regard  de biche effarouchée, vous acceptâtes en frémissant le baiser passionné que je vous volai! Mon coeur se brise. .. (Renée Vivien)

 

Très chère Amie,

      L’homme a de puissants attraits que votre féminitude rejette avec hauteur.  Certes,

LianedePougy

entre vos bras, je connus l’ivresse éperdue, l’émotion inégalée, l’abandon contre un corps sembable au mien,  la douceur du rêve, la similitude. Mais en ai-je pour autant oublié le trouble d’un regard mâle, la hardiesse de bras robustes qui vous enserrent, l’inexplicable bonheur de la soumission consentie? Vous ne connaissez pas l’Homme, ma très chère. Comment pourriez-vous alors comprendre l’extase d’être prise, et non d’être comprise? Je n’oublie pas l’effleurement de vos caresses. Mais j’accepte la vigueur masculine, très chère, et tant pis pour vous qui ne la connaîtrez jamais. (Liane de Pougy)

 

     Les fantômes ont déposé leurs plumes.   Ces reines éphémères d’un Paris offusqué s’effacent dans la nuit tandis que la PRIDE PARTY  prolonge jusqu’au matin ses exhibitions et ses jeux.

 

            LORRAINE

 

 

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Commentaires
L
On y parlait correctement la langue française. elle se perd, hélas, trop d'anglicismes la déforment. Et aussi un relâchement personnel qui coupe les mots "pour aller plus vite?...". <br /> <br /> Bisous, chère Quicottine
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Q
J'aurais aimé vivre à cette époque où les mots enveloppaient doucement les sentiments éprouvés.<br /> <br /> <br /> <br /> Désuet, peut-être, mais toujours aussi charmant. :)<br /> <br /> Douce soirée, Lorraine. Je t'embrasse très fort.
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L
La consigne me permettait de décliner l'amour avec un autre regard. Et d'écrire "comme alors"...très désuet mais délicat!<br /> <br /> Merci, Fabeli, très bonne journée à toi.
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L
Ces dames étaient si belles que j'ai bien simplement choisi leur portrait pour illustrer le texte. Merci de les avoir aimées!
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L
Il est vrai que le sujet demandait réflexion! Les fantômesse sont enfuis, en effet! La pride Party en témoigne...<br /> <br /> Bisous et bonne journée,
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