27 février 2013
ET SI...
Si je devais celer tout ce que j’ai à dire
Si le temps du silence était venu s’asseoir
A ma table où jadis j’écrivais mon espoir
Ma joie et ma douleur, mon passé, mon délire?
Si la monotonie s’emparait de mon âme
Si ne jaillissaient plus dans mon coeur assoupi
Les mots impétueux, sans trève ni répit
Que me resterait-il, si plus rien ne m’enflamme?
Vivre l’aridité, chancelante et meurtrie
Biffer rime ou sonnet sans espoir de retour
Renoncer à écrire comme on quitte un amour
Signerait l’agonie de ma plume flétrie
Ce temps-là viendra-t-il avant que je ne meure?
Je ne sens point encor venir la léthargie
Et si j’écris ce soir cette courte élégie
C’est qu’en moi, mes amis, la poésie demeure
LORRAINE
Tableau de Mark Spain
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