ORAGE
L’orage gronde au loin. Une odeur verte me monte aux narines. Les lavandes ont poussé dans la nuit et quelques fraises des bois se cachent entre la clôture et la volière, sans hôtes pour l’instant.
J’écoute le silence. Un merle frondeur le strie de sa mélodie bavarde et claire, à laquelle répond un autre merle, à l’orée du bois. Milord se hasarde tout-à-coup à la porte-fenêtre, prudent, l’oeil et les oreilles aux aguets. D’habitude, il sort par la fenêtre arrière et ne connaît qu’à travers les vitres la vaste terrasse et le vaste horizon.
Ce côté-ci est le domaine des chiens. Mais ils sont partis pour la journée et nous sommes seuls à respirer le parfum des pins. Il avance vers moi à pas comptés, un peu ivre je crois de ces prés qu’il n’a jamais connus et qui escaladent la colline.
L’orage maugrée un dernier soupir rauque. Et, dans l’après-midi d‘été, les nuages s’écartent soudain. Il fait beau.
Le domaine des chiens. Voici la belle Athéna et le petit Ben
Et voici Thaly en plein élan
LORRAINE