Le FIACRE
Je n’ai pas l’intention de vous raconter l’histoire du fiacre, lointain ancêtre de nos taxis. Mais il m’a semblé piquant, à l’aide de quelques tableaux de jean Béraud, de revivre ce temps où la femme, non encore «libérée » pourtant, empruntait volontiers ce véhicule de location pour ses courses, ses visites, ses rendez-vous peut-être…
Le fiacre fermé l’hiver correspondait à un coupé ; ouvert, l’été il rappelait plutôt le cabriolet. On suppose que son origine remonte aux environs de 1620 où une concession fut accordée aux propriétaires de carrosses qui auparavant, transportaient à la demande ceux qui faisaient appel à eux pour une durée déterminée. Suivons cette jeune dame.
Où va-t-elle ? Chez sa modiste, je suppose. Les chapeaux à l’époque étaient un peu fous, enrubannés, volumineux et indispensables ! Le cocher connaît la musique. Et les rues sur le bout des doigts. Elle peut s’engouffrer, il la mènera où elle veut.
Les grands boulevards de Paris étaient très animés. Le peintre en a habilement saisi l’ambiance, la couleur et les personnages. Mais aussi ces scènes de rues où, quelquefois, malgré tout son savoir, le cocher s‘égare quelque peu . Le tableau de « La Dame Utile » fait de celle-ci une aimable indicatrice, belle et complaisante.
La journée s’achève, Paris a son air romantique, ses réverbères, ses cafés aux rideaux intimes, ses restaurants. Où, après le théâtre, les couples terminent la soirée, bercés par la musique enjôleuse des violons.r
Je reviens sur terre. Sortie de l’embouteillage quotidien de Bruxelles, « Capitale de l’Europe », ce petit voyage dans le temps m’est à la fois doux et reposant. J’espère qu’il vous a fait rêver un instant…
LORRAINE