NOUS LES AVONS PORTES...
Il fut une époque où les chapeaux s'empanachaient. Ornés de rubans, de grappes, de fleurs, que se disaient-ils? Etaient-ils vaniteux, avaient-ils de l'esprit, riaient-ils quelquefois d'eux-mêmes ou de la voisine? Passaient-ils devant le miroir avec satisfaction et grâce? Ecoutaient-ils les exclamations faussement admiratives? Las! Nous n'en saurons rien. Ils se sont tus depuis si longtemps!
Un peu de sagesse s'isinua dans la mode. Le charmant chapeau à aigrette eut son heure de gloire, tout comme les roses couchées sur le chapeau de paille d'une jeune fille en fleur. Et que dire enfin de ce bibi qui donnait son ombre veloutée au beau visage de Colette? N'est-il pas la preuve qu'en ce début de XXème siècle la femme se voulait quelquefois sobre et élégante, quitte à retrouver ses élans quelque peu insensés pour le prochain vernissage!
Aujourd'hui la mode (des chapeaux!..) est plus sobre. Ce petit retour en arrière vous en convaincra certainement!
LORRAINE