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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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18 octobre 2008

J'AI MAUVAISE CONSCIENCE...

   courrier Aujourd’hui, ma boîte aux lettres déborde : une demande de don pour les enfants sourds de Belgique, une autre pour les enfants affamés d’Afrique ; les grands brûlés ont besoin d’aide, mais aussi l’humble missionnaire du Burundi et les aveugles qui gagneraient tant à posséder un chien pour les guider.  Enfin, « Vétérinaires sans frontières » explique son action : soigner et garder sains les troupeaux dans les pays déshérités, les vaches surtout afin d’assurer aux enfants le lait qui leur sauvera la vie.

    Tous méritent notre compréhension et notre compassion, mais comment, mais qui choisir ? Handicap International, l'crise, obole, domiciliation, assaut de misères, mauvaise conscienceOeuvre belge du cancer, les Restos du cœur, la lutte contre la Mucoviscidose , ajoutent leur souffrance aux autres et nous qui sommes en bonne santé sommes submergés !

ETRE SOLIDAIRES

    La crise a multiplié de façon saisissante les appels à l’aide. Impossible de faire face à tous alors que chacun me touche. Depuis plusieurs années, j’ai fait une domiciliation mensuelle pour « Médecins sans Frontières ». Et j’ajoute mon obole aux associations caritatives  selon les catastrophes qui ne manquent pas de survenir, comme je glisse discrètement une pièce dans la sébile du mendiant  assis devant la porte du magasin.

    Pourtant, cet assaut de misères me met mal à l’aise, comme beaucoup d’entre nous, d’ailleurs. Les lettres pathétiques, les photos de bébés chétifs, les mères en pleurs me font mal. Le piège de la pitié fonctionne ; quelquefois il blesse. Car les missives sont tournées de telle sorte que celui qui s’abstient se sent coupable...

    Allons, je m’en vais faire mes courses. Dans le magasin de grande surface, la Banque Alimentaire qui vient en aide aux plus démunis fait aujourd’hui sa collecte de vivres. J’y suis fidèle depuis le début de son action annuelle.

    Je crois sincèrement soutenir, selon mes moyens, les misères humaines.

    Et pourtant, à cause du courrier d’aujourd’hui plus abondant que jamais, j’ai mauvaise conscience...2_rosesf

PASSANTE

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Commentaires
P
Chère Domie, les situations actuelles sont tellement difficiles que l'impact de l'information nous rend coupables...mais de quoi, comme tu le dis si bien! De n'avoir pas les moyens de soulager les misères du monde? Même si nous faisons ce que nous pouvons! Les responsables, ce n'est pas nous, chère Domie!...
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D
Chère Lorraine,<br /> <br /> Comme je comprends ton ressenti, et oui, nous nous sentons coupables, mais de quoi ? C'est la question que je me pose souvent.<br /> La misère était, est, sera. C'est triste à dire, mais je doute que l'on trouve une solution...<br /> <br /> Bises à toi.
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P
Et nous ne pouvons rien pour tant de misères, dont nous nous sentons involontairement un peu coupables!
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L
c'est que les temps sont beaucoup plus durs... avec le réchauffement, la pollution, le gaspillage, les guerres qui ne cessent jamais...<br /> nous sommes informés aussitôt qu'une catastrophe se produit à des milliers de kilomètre de chez nous...<br /> il y a tant à dire, à faire sur cette Terre, sans doute la seule planète, dans tout l'Univers, à porter la vie.<br /> n'a-t-on pas pris un fort mauvais chemin, où alors ne sommes-nous pas une espèce de cancer dans le processus de la vie ?
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