L'ETE
L’Eté était frileux en ce vingt-et-un juin
Les nuages, fripons, jouaient avec le vent
« Nous aurons de la pluie, l’inquiétude m’étreint »
Soupira-t-il tout bas en mettant son caban
Dans le miroir il vit un bonhomme pansu
« Un burnous m’irait mieux, ou une houppelande
A moins que ce ulster ou bien ce pardessus,
Ce sarrau, ce pallium ? Oui, je me le demande
Une cape, un pallium , ou bien la redingote ?
Coquet et perturbé, l’Eté dut convenir
Qu’il était mieux tout nu avec une culotte
Mit un brin de lilas et de la marjolaine
Puis descendit vers nous qui l’attendions, anxieux
Alluma le soleil, nos cœurs et les rengaines
(Ce texte a été écrit pour la consigne des "Impromptus Littéraires")