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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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21 mai 2012

LE SIFFLET

 

Un très ancien sifflet vibre dans l’air du soir

Comme s’il réveillait en moi une complainte

C’était, il m’en souvient, l’appel du savoyard

Qui marchaid dans les rues en modulant sa plainte

 

Il vendait les journaux aux portes des maisons

On lui donnait l’argent, il donnait les nouvelles

Son béret, ses gros doigts, ses sabots, son haillon

Je les revois soudain. Il sifflait de plus belle

 

Quand son chariot boiteux qu’il tirait d’une main

Coinçait sur le trottoir. Une brusque colère,

 La peur, je ne sais quoi, le reproche inhumain

La rancoeur, le chagrin, déformaient le pauvre hère

 

On l’ aidait et déjà il repartait tout droit

Ne sachant ni parler ni dire sa détresse

Bégayant quelques mots dans un sombre patois

Pressé d’aller servir, avant qu’on l’admoneste

 

Ce sifflet impromptu a soudain ramené

La lointaine vision d’une époque finie,

Le triste savoyard, son regard hébété,

Et son appel du soir et ma mélancolie

 

LORRAINE

marchand de journaux


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Commentaires
L
Sans aucun doute, à cette époque les enfants n'étaient pas supercomblés comme aujourd'hui et découvraient des jeux simples qui pourtant les enchantaient. Mais nous ne pouvons pas arrêter le temps. Quelquefois, je le regrette!...<br /> <br /> Bonne journée à toi, ici il fait grand soleil. (Enfin!...)
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Y
Quand j'étais petite en Algérie on faisait des sifflets avec des noyaux d'abricots qu'on perçait et qu'on vidait bien sûr, il y avait 2 trous. Et puis aussi avec des herbes très plattes et très fines entre les deux paumes de mains et le pouce on faisait le chant du coq, ça je le fais encore. Et puis aussi avec des tiges de roseaux. A cette époque, on savait s'occuper!
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L
La vie d'autrefois avait un charme né probablement de la simplicité des gens. Nous connaissions de petits bonheurs; les enfants jouaient dans la rue et constituaient des "bandes" (non de voyous mais de cow-boys et indiens!...), nous avions notre signe de ralliement (le "chef" sifflait deux fois d'une certaine façon), les parents "sortaient" le dimanche. Je me souviens du Centre ville aujourd'hui sans âme aucune, où l'on allait en promenade, on s'arrêtait devant les vitrines (les commerçants ne fermaient pas ou seulement s'ils en avaient envie), on s'installait aux terrasses je buvais ce qu'on appelait: un "galopin" eau minérale et sirop de grenadine) on prenait le tram pour revenir...Je me tais, ce n'est plus une réponse, c'est un déluge!...Bon week-end, cher Nhand, merci pour ton intérêt amical.
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N
C'est vrai, Lorraine, qu'avec ce poème, on réalise combien la rue a changé... Ce que j'aime, c'est que n'ayant pas connu ce que tu décris, j'ai l'impression que c'était quelque chose, la vie d'autrefois, d'ailleurs, ta mélancolie nous la sert toujours si bien !<br /> <br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br /> NH
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L
Oui, les petits métiers quotidiens de la rue n'existent plus. On n'entend plus le vitrier lancer son cri, ni le marchand d'eau de réglisse qui vendait un verre de son breuvage aux enfants accourus...que feraient-ils dans notre intense circulation de fous?<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée, chère Cathy.
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