FEUILLES MORTES

(La consigne de Samedidéfi nous demandait de parler des feuilles mortes. Tout à fait d'actualité, même si ce sont surtout des souvenirs qu'évoque ma participation.)

Quand vous vous envoliez de vos branches lassées

Feuilles des grands jardins où nous nous promenions

Je serrais fort ta main, maman, et empressées

Nous marchions à pas vifs comme en un tourbillon

J’écoutais craqueler l’automne à petit bruit

Et m’emplissais les yeux de sa magnificence

Et si je me souviens du temps qui s’est enfui

C’est qu’il m’en reste au coeur comme une extravagance

Le vent tel un ludion arrondissait son souffle

Et les feuilles dansaient en un joyeux ballet

Puis allaient se poser du bout de leur pantoufle

Sur le banc, le chemin, l’étang et le chalet

Aujourd’hui je ressens une douceur frileuse

Quand je vois voleter derrière mon rideau

Comme un adieu furtif la feuille voyageuse

Rousse et  ensoleillée en son dernier cadeau

LORRAINE

Comments

[marine D]

Merveilleusement écrit ton texte mériterait avec d'autres de se retrouver en un beau recueil Lorraine, il est superbe ! Je croyais te l'avoir écrit ici...

Bisous

[incarnat]

Cher Lecouret, le temps fut et fuit, c'est très vrai. Je me sens en hiver comme s'il datait de plusieurs mois! Sans doute parce que tous les magasins vous assaillent de leurs vitrines neigeuses, musicales, colorés, aux cadeaux affriolants ou ruineux, ou les deux à la fois...

Bises de très loin, cher Lecouret, Et déjà bonnes fêtes selon ton coeur,



Lorraine

[Lecouret]

la madeleine de Proust a mis son habit de feuille d'automne...

que d'images, de mots, de sons, de parfums, blottis dans les circonvolutions du cerveau, à jamais "stockés", reservis à la musique des fragrances des livres, films, à la vue de la nature dans tous ses états.

un très joli et tendre poème, qui laisse une certaine mélancolie sur ce temps qui inéxorablement fuit et fut.

[SklabeZ]

Très jolies rimes Lorraine !

Je vois que tu es fidèle aux alexandrins.

[Cathy]

Très belle évocation de ce paysage d'automne, Chère Lorraine... Le regard que tu poses sur les arbres donne naissance à de très beaux écrits.



Merci et bonne journée.

Prends soin de toi.



Gros bisous,



Cathy.