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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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15 octobre 2011

LA VILLA AUX GLYCINES

 

     J’aimais cette villa aux lourdes glycines et je songeais souvent aux heureux mortels  qu’abritait le toit rouge. Par quel défi avaient-ils fait graver  au-dessus du perron  leurs rose et papillonprénoms dans la pierre : « Rudy-Georgette ». J’entendais quelquefois des rires, une chanson qui fusaient par la fenêtre ouverte et attardaient, rêveur, le passant solitaire. Un jour j’aperçus la jeune femme à la croisée. Elle était belle, de cette beauté rayonnante que donne le bonheur.

     Puis, je vécus loin de cet endroit, je ne passai plus devant le chalet aux parfums sauvages et j’oubliai Rudy et Georgette. Et voici qu’au hasard d’une promenade, je suis revenue au bord de la forêt et j’ai marché jusqu’à la maisonnette. Les volets clos m’ont surprise, les herbes folles embroussaillaient le jardin et les clôtures délabrées accusaient l’abandon du logis. Seuls, les prénoms enlacés parlaient encore d’amour.

     Que sont-ils devenus ? La mort a-t-elle désuni les liens terrestres, ou, infidèle, éparpillant le passé, Rudy abandonna-t-il sa compagne ? Je ne saurai jamais l’histoire de ces êtres qui furent heureux.

    Et tandis que je me retournai une dernière fois vers la demeure déserte, j’aperçus encore, entre les arbres, l’inscription de pierre qui reliait malgré tout, dans le présent, Rudy et Georgette !

 

LORRAINE

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Commentaires
L
Merci pour ce couplet de Lamartine, Emma. Il est un beau point final à cette histoire dont je ne connais pas la fin!
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E
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,<br /> Que les parfums légers de ton air embaumé,<br /> Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,<br /> Tout dise : Ils ont aimé !
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L
Oui, cette historiette est authentique! je ne sais pourquoi j'ai eu le coeur serré quand la maisonnette fut abandonnée.tout passe, hélas!
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L
je suppose qu'il s'agit d'un fait vrai.<br /> le problème avec la vie est que le moment présent est parfaitement fugace...<br /> que seront demain l'amour, la chanson, le rire ?<br /> mais que belle est la vie.<br /> en tout cas, chère Lorraine, tu sais toujours si bien traduire les sentiments, les airs du temps, les souffles.
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L
Les maisons aussi ont des histoires. Et elles évoquent parfois le passé, comme ce restaurant devenu vert! Mais la gare morte depuis 1954 se souvient peut-être du "bon vieux temps"! Qui sait?<br /> Bonne journée, Latil
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