ON FAIT SEMBLANT...
Je m’interroge. Qu’est-ce qui me préoccupe ? Indéfini, imprécis, sans contour, un » »mal-aise » grignote peu à peu ma sérénité habituelle. Pas un fait, plutôt un sentiment. Une impression d’inutilité, peut-être. De solitude, sans doute. De réserve exrême aussi, cette réserve qui se tait pour ne pas importuner les proches, pour ne pas blesser, pour ne pas inquiéter. Tous, à des niveaux divers, faisons semblant...
On fait semblant d’être gai et on ne l’est pas.
On fait semblant d’aller bien, et c’est faux.
On fait semblant de comprendre les silences, les absences, mais on en souffre.
On fait semblant de comprendre une ironie, une rebuffade, mais elle nous atteint de plein fouet.
On fait semblant d’oublier ce qui fait mal, mais on y pense tous les jours.
On fait semblant d’être fort, mais on sait bien de quoi on souffre.
On fait semblant de vieillir dans l’harmonie, mais on sait que l’issue finale est proche.
On fait semblant de vivre, mais en fait on dure.
Allez, faites semblant de croire que je plaisante. Et je ferai semblant d’être heureuse !
PASSANTE