29 octobre 2009
NOTES AU VOL
Une enseigne de fer forgé annonce le boucher : il a un nom de musicien et suspend des saucisses à sa vitrine. Pour entrer à la boucherie Schumann, il faut monter trois marches et il arrive, en blouse bleue et calot, bel homme, les yeux doux, les traits fins, un visage d’évangéliste. On s’étonne de le voir, d’un coup précis de sa hache, couper la côtelette du déjeuner.
Devant
la porte, une poule en sa robe de plumes noires bien lissées, porte sa crête
écarlate comme un chapeau. Le coq l’a choisie et lui parle d’amour, le jabot
avantageux.
Elle l’écoute, son œil écarquillé s’offusque et lui, l’air pincé s’éloigne puis s’égosille en un chant qui troue le silence.
LORRAINE
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