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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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27 novembre 2009

PORNOGRAPHIE

Le mot heurte comme un coup de boutoir. Il a fait l’objet cette semaine d’un reportage dans « Télémoustique » ; j’espère que les lecteurs le recevront comme un coup de poing dans l’estomac, car il dit ce qu’il faut en dire, et surtout il s’intitule : « Le porno s’invite chez les enfants ». Il est plus que temps que les adultes en prennent conscience.

Car vous ne soupçonnez pas, le plus souvent, que « les héros des enfants sont détournés sur le Net », explique le rédacteur. «  Or, dès 12 ans, les ados belges passent en moyenne deux à trois heures par jour sur Internet (…) Quand on effectue une recherche pour télécharger Harry Potter ou le dernier album de Mika, la pornographie est, presque toujours, au rendez-vous. Violente, explicite dès la page d’accueil ». L’enquête de Télémoustique est claire : «  58% des garçons et 45% des filles ont vu leur première image X entre 8 et 13 ans ». Pire : sur les jeux gratuits Barbie une fillette de 7 ans est tombée sur une image porno et la maman effondrée écrit : « Je ne sais toujours pas quoi lui dire et comment lui expliquer. Aidez-moi ! ».

Je ne peux m’empêcher de recommander la lecture de la revue aux parents inquiets, avec raison, de l’équilibre psychique de leur enfant. Je donne les coordonnées en bas de page.

Porno et violence : même origine

J’ajouterai mon propre commentaire. Pour moi, la violence et la porno sont étroitement liés. Je me souviens des premiers films à Bruxelles où, sous couvert de dévoiler les pratiques de la sorcellerie, les spectateurs assistaient à des tortures si épouvantables qu’ils en sortaient blêmes ou malades. Un cinéma avait même prévu des lieux de secours en dehors de la salle pour ranimer les évanouis ! J’étais horrifiée en passant devant les énormes affiches sanglantes. Une révolte montait en moi, impuissante, hélas ! Un de nos amis, plus jeune, s’était laissé tenter. Il me confia : « Quand tu vois ces flots de sang, ces langues arrachées, que tu entends ces hurlements, tu deviens un animal. Tu n’as plus qu’un besoin : te jeter sur la première fille qui passe pour calmer ton horreur ! »… Une horreur qui en entraine une autre...

Ce garçon normal, habituellement paisible, confirmait par cette phrase ce que j’ai toujours pensé, ce dont je suis absolument convaincue : la violence déchaine une sexualité débridée, sorte d’exutoire auquel certains résistent mais qui influence, sans aucun doute, les plus faibles. Nous sommes dans une civilisation où tout est permis. « Il est interdit d’interdire ! », donc autorisons. Autorisons les images, les photos, les films, les propos, les partouses, l’échangisme, les sites porno, Internet gavé de fesses et de seins, de fellations et j’en passe, bref, soyons cool puisqu’on est entre adultes ! Entre adultes ?

Et si on était devenus des bêtes ?...

PASSANTE

"Télémoustique" du 21 au 27 novembre – www.telemoustique.be

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Commentaires
P
C'est parce que cela m'effraie que j'ai fait écho à cet article. Cela existe en France comme en Belgique, certainement, Internet est partout, les jeunes y ont accès et même innocemment, peuvet cliquer sur un terme anodin qui cache autre chose. Un exemple: j'avais besoin d'une image d'homme pour un de mes textes. Comme aucune ne correspndait à ce que je cherchais, à tout hasard j'ai tapé "mec". C'est anodin, ce mot, mais je me suis trouvée nez à nez avec des sites gays qui propoosaient leurs services de façon plus qu'explicite. Les termes vulgaires en deux lignes (avant l'ouverture du site, bien sûr!) suffisaient déjà à bousculer un enfant encore innocent. Oui, que fait l'Europe?.....
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L
"interdit d'interdire"..., juste cela chère Lorraine, cet aphorisme de 68 est largement détourné de son sens initial.<br /> il est depuis longtemps récupéré par les médias, les publicitaires...<br /> il n'empêche... je ne comprends pas comment il est possible que lors d'une recherche anodine on puisse tomber sur du porno.<br /> ça me laisse rêveur (cauchemars) et effrayé...<br /> je n'avais pas encore entendu cela en France, est-ce une spécialité belge ? je rigole, jaune, mais si cela est avéré, alors à quoi sert l'Europe, qui nous coûte cher, et nos gourvernements, qui nous coûtent encore plus cher !
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P
La liberté d'expression, oui, je suis pour. Mais "gérer les conséquences négatives" n'est pas donné à tout le monde! Les parents n'ont pas "souvent" les mots pour le dire, les parents ne sont pas tous suffisamment éclairés, suffisamment à l'aise pour expliquer ce qui les gène eux-mêmes. Pour trouver les mots justes, il faut voir juste. Et l'embarras trouble la vue de la plupart. Tout le monde n'est pas psychologue, ou simplement clairvoyant. <br /> J'ai fait partie autrefois de l'"Ecole des Parents" où mon rôle consistait à donner des conférences (et à répondre aux questions) de couples déroutés devant la façon d'expliquer la procréation et la naissance. C'était hallucinant de voir combien des gens de toutes conditions renâclaient devant ce devoir de parents. La plupart préféraient se taire. Ils n'avaient pas, eux non plus "les mots pour le dire". J'ai répondu à leurs questions, j'ai donné des "mots", expliqué un climat a créer, une progression dans l'information selon l'âge de l'enfant, etc. Je fus la première à oser écrire un article détaillé sur la question et les réactions me donnèrent le sentiment d'avoir fait oeuvre utile.<br /> Mais aujourd'hui il ne s'agit plus d'une chose naturelle, de l'amour partagé. Il s(agir d'expliquer les déviances. Comment les parents trouveront-ils les mots, quand eux-mêmes, dans certains cas, sont rebutés et affolés?<br /> La balle est dans le camp des parents capables de parler avec calme et franchise. Tu en connais beaucoup? Pas moi. Le pouvoir éducatif est infini, mais seulement quand dès le berceau on a su l'exercer. Et cela non plus, ce n'est pas si fréquent.<br /> Merci, Alainx, pour ton opinion. Je sais parfaitement que le débat n'est pas clos. Le sera-t-il jamais?
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P
Ils ont aussi été désarçonnés par l'arrivée massive de films que l'on n'attendait pas, de DVD X circulant d'abord en cachette, de BD pour adultes, bref d'une littérature et d'images qui ont envahi le monde. Et s'ils ont éprouvé du désarroi, ils n'étaient pas préparés à réagir à tête reposée. Et de plus, en étaient-ils capables? Il est très difficile pour certains de parler à son enfant, de définir avec lui ce qui le perturbe, de tenter une explication. Et il est vrai qu'après le courant qui voulait que les parents soient "copains" est venu le courant où les jeunes ont choisi très tôt la liberté: les clans, les bandes, le droit d'être soi, sans contrainte. <br /> La vie actuelle est difficile pour tout le monde; autant d'ailleurs pour les jeunes que pour les adultes.<br /> Bonne journée, Chiffonsmacarons
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A
le monde est comme il est. On ne fera pas disparaître Internet de la planète, ni la pornographie, ni le reste... il faut savoir choisir entre dictature (tous les régimes de censure bien connus,et on sait où cela mène...), et le principe de liberté d'expression, dont il faut apprendre à gérer les conséquences négatives.<br /> <br /> la véritable problématique me semble se trouver dans ce passage :<br /> "une fillette de 7 ans est tombée sur une image porno et la maman effondrée écrit : « Je ne sais toujours pas quoi lui dire et comment lui expliquer. Aidez-moi ! ». "<br /> <br /> c'est-à-dire dans le désarroi du parent.<br /> à partir du moment où le parent n'a pas les mots pour dire.... c'est là que commence le problème !<br /> Une fillette de sept ans ne "voit pas l'image" de la même manière qu'un adulte. (par exemple).<br /> <br /> La balle est donc dans le camp des parents. Heureusement ! C'est là que réside leur pouvoir éducatif.<br /> Notamment dans le dialogue confiant.<br /> Dans l'absence de dramatisation outrée.<br /> etc.
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