J’aimais le vieux visage de Bruxelles et si je rôdais parfois dans ses
ruelles, c’est que le Temps Passé m’y chuchotais des histoires. La rue des
Quatre Fils Aymon rappelle que ces quatre frères luttèrent côte à côte avec Godefroid de Bouillon et leur souvenir
se fête à Namur (où il bataillèrent, hissés tous quatre sur le cheval Bayard,
dit la légende). Moi, je me souviens surtout du silence de la ruelle qui porte
ce nom à Bruxelles. Presque toutes les maisonnettes s’ornaient d’un marteau et quand j’arrivais au journal pour
lequel je travaillais et qui y avait élu domicile, j’aimais actionner ce marteau
dont les coups annonçaient : « J’arrive » . Non loin, la
« Rue des Six Jeunes Hommes » rappelle la mutinerie des Bruxellois contre l’occupant espagnol.
Tout près, le Palais de Justice projette son ombre de géant sur les
pavés chaotiques, les toits branlant de tout un quartier dont les rues ont des
noms chantants : « rue de Chapeliers », « Rue du
Temple »,La porte Rouge, Notre-Dame des Grâce. Noms usés par les siècles,
masures ébréchées, impasses profondes, vous avez disparu ou disparaîtrez
bientôt et
peut-être aussi l’ »Estrille du vieux Bruxelles » ce cabaret où tant de poètes ont bercé leur nostalgie et où tant de
bruxellois s’isolaient du présent pour revivre l’Autrefois.
Et si une partie de nous-mêmes applaudira à ces hécatombes nécessaires
pour la sante du peuple, nous garderons au fond du cœur le déchirement
inconsolable de perdre tout un Passé.
Eh bien, je m'en félicite! On se connaissait donc un peu avant de se trouver ici! La vie a de curieux et charmants détours! Bonne journée, chère Adrienne!
J'aime flâner dans les rues, y découvrir d'autres vies, le témoignage d'autres histoires... ou de l'Histoire.<br />
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Souvent, il faut ensuite faire des recherches pour trouver quelle personne, quel haut fait se cache sous la plaque...<br />
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Merci pour cette promenade.
J'ai fait de tout: des reportages, des critiques de livres, des critiques de TV, j'étais aussi responsable des pages Féminines, je faisais des enquêtes pour mieux faire connaître la société, par exemple sur les jeunes handicapés mentaux, les revendications des infirmières, des inteviews en milieu médical (cancer, dépression, et.) et deux fois par an j'écrivais le n° spécial sur l'enseignement et les carrières... C'est rai que, probablement, il a dû me lire!