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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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LE CAHIER DU SOIR de LORRAINE
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20 octobre 2010

MA SOEUR DANSE...

J’ai connu l’époque où les jeunes filles « convenables » n’allaient danser qu’accompagnées de leurs parents ou en tous cas de leur mère. Les mots d’Adamo « Vous permettez, Monsieur » devenaient « Vous permettez, Madame ? »  et je revois maman  acquiesçant d’un léger sourire au garçon poli qui invitait ma grande sœur..


J’étais là, bien sûr ! Où m’aurait-on mise pour cette soirée d’été au Bois de la Cambre, où sous l’ombrage des arbres nocturnes se déchainaient les orchestres entrainants ? A 4 ans, quelle joie ydansecouplecette turbulence, ces robes lamées de perles, ces roses au corsage, ces chapeaux à aigrettes, ces dames respectables et ces jeunes filles en fleur ! Petite parmi les grands, je piétinais dans mes souliers vernis, comprenant vaguement que le garçon qui revenait s’incliner devant maman comptait bien revenir encore et encore…On me mit sur la balançoire. J’eus la nausée. Je pleurai. On me retira de la balançoire. On me donna un bonbon à la menthe. J’entendis les deux amies de maman parler entre elles : « Elle la gâte trop. » « Et la petite fait ce qu’elle veut »…Ce qui était faux et que je compris. Et, apparemment, que je n’ai pas oublié !...

Seize ans entre ma sœur et moi, c’était beaucoup. Mais fallait-il sacrifier le plaisir de l’aînée

charlestonau profit de la plus jeune ? Je le compris beaucoup plus tard, réalisant que cette époque conventionnelle priva très souvent ma sœur des plaisirs de son âge. Cette soirée au Bois fut la seule. Elle n’alla que très rarement danser, accompagnée cette fois de nos deux frères  qui lui servaient de gardes du corps (ils étaient très proches, nés tous les trois à un an d’intervalle !). Et elle épousa leur meilleur ami.

Quelquefois je repense aux flonflons d’autrefois.  Comme aujourd’hui…

 

LORRAINE

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Commentaires
L
Un printemps plus corseté. Mais je trouve qu'aujourd'hui on a vraiment trop décorseté le corps féminin. Où est le mystère?.. Dénuder à l'excès ôte le pouvoir du "sentiment", s'il provoque le pouvoir (momentané) du "désir". Une fois assouvi, celui-ci fait la malle.
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L
heureusement que 68 est passé par là.<br /> pour vous les femmes, il fut un temps pas de printemps.
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L
D'accord, Adrienne, je me laisse emporter par des généralités... Je suis surtout influencée par les films (comme "La Jupe", par exemple) ou d'autres et par des témoignages de profs de certains quartiers de Bruxelles. Et par des souvenirs personnels, quand (il y a pourtant une quinzaine d'années!) je visitais des écoles professionnelles de quartiers défavorisés. Il y a évidemment une classe de jeunes très bousculés, qui bousculent à leur tour...Cela dit, je<br /> reconnais volontiers que les ados que je croise en groupes au supermarché, par exemple, me laissent passer gentiment, même si un vigile grand et puissant reste près des caisses à l'heure où il déferlent! Il faut nuancer et je ne l'ai pas fait! . Merci de ta remarque qui me sort du piège des idées conventionnelles!...Bises.
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A
hmmm je ne suis pas entièrement d'accord, chère Lorraine!<br /> les gamins de 17 ans (on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans ;-)) qui sortent de mon bureau de coordinatrice me disent poliment "merci madame" et "au revoir" alors même que je viens de leur passer un (gentil) savon ;-)
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L
Quand on va très loin dans la vie, on la regarde comme un spectacle. Les actes se suivent et ne se ressemblent pas. Les décors changent, les personnages et le langage évoluent. J'ai aussi connu l'époque où ètre poli allait de soi; aujourd'hui j'écoute, blasée, le langage vulgaire aussi bien dans les films que dans la vie quotidienne. A quand le retour du balancier?...
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