A LA PARESSE
Te découvrir,
Paresse, ah oui, je le voudrais !
Connaître
ta langueur, ta douceur et tes rêves
Nonchalante
et comblée, lente, je flânerais
Moi qui n’ai jamais pu m’accorder une trève !
Ta
torpeur m’annihile et pourtant tu me tentes
Je te regarde
au loin étendue sans rien faire
Tu
sembles si paisible et toujours en attente
Tandis que je m’escrime à vouloir tout parfaire !
Tu vas
au gré du temps et ton écharpe vole
Autour
de ton front nu et quand le soir arrive
Tu ignores toujours l’effort qui caracole
Te découvrir,
Paresse, eh ! vraiment le voudrais-je ?
M’abandonner,
dormir, sombrer dans le repos ?
Eloigne
de mes yeux mirages et sortilèges
Ton
charme n’a jamais pu me prendre au lasso
LORRAINE