SILENCE, TE VOICI...

(Que nous évoque le silence? C'était en d'autres mots, la consigne de "Samedidéfi". J'ai répondu à la question)

 XXX

Silence, te voici. Ta main sur moi se pose

M’effleurant d’un frisson et déjà je chancelle

En écoutant ta voix me dire de ces choses

Que je tais si souvent mais dont je me rappelle

Silence, je suis là. Et ta chanson éclose

Fredonne mon passé comme une ritournelle

Tu me dis mes amours et sur mon cœur dépose

Les mots qu’il me disait du temps que j’étais belle

Silence, je le sais : si tu me parles encore

C’est pour me retenir le temps d’un a parte

Je suis comme un oiseau qui attendrait l’aurore

Pour mourir au soleil face à l’éternité

Silence, tu es là, tout encapuchonné

Je souris et je rêve au bonheur disparu

Au rythme d’autrefois vif et tourbillonné

A tout ce que j’aimais et à ce qui n’est plus

Silence, toi et moi avons dansé ensemble

La valse du chagrin et pourtant aujourd’hui

Viens donc,  approche-toi, garde ma main qui tremble

Puisque nous serons seuls dans ce soir qui languit

LORRAINE

Tableau d'Albert Lynch (1860 - 1950)

Comments

[Lorraine]

Je n'ai pas de radio, je ne supporte pas les interruptions publicitaires, les petits jeux, les questions et réponses si primaires le plupart du temps. Et je choisis strictement mes émissions de télé, films ou documentaires. A peine terminé, je ferme. J'ai besoin de silence, lui seul m'apporte une certaine qualité de vie. Comme toi, je ne supporte pas le brouhaha des postes de radio et télé. Et pour écrire je ne supporte même pas une musique que j'aime! Alors je l'écoute quand j'ai fini d'écrire, ou avant. Nous sommes de bien curieux animaux, nous, les humains!

Bisous.

[Yvette]

Quel beau poème, tu y as mis tout ton coeur. Quand j'étais jeune, j'aimais le silence. Maintenant moins. Cependant je ne mets jamais la radio , la télé rarement, je n'aime pas ce brouhaha autour de moi!

[Lorraine]

Moi aussi. J'ai senti en cette jeune femme une gravité attentive au silence...

[lecouret]

j'aime bien ce tableau de Lynch, je ne sais pas pourquoi...

[Lorraine]

C'est bien dans le silence que le coeur retrouve toute sa lucidité, chère Fabeli. Les vacarmes tuent le silence...mais aussi la sensibilité qui a tant besoin de douceur!