POUR TOI, ELISE
Nous avons connu l’amour à foison
La chambre fermée, la fenêtre ouverte
Et sous l’abat-jour des quatre-saisons
Ton chignon défait et ta nuque offerte
Nous avons connu la douce splendeur
Du bonheur d’aimer, ton rire en cascade
Tes bras arrondis et ton air boudeur
Quand je te grondais pour rien, une œillade
Nous avons connu le dur éperon
De la jalousie, tu étais trop belle
A te condamner j’étais bien trop prompt
Je te soupçonnais de m’être infidèle
Nous avons connu les mots insensés
Quand l’amour blessé souffre et agonise
Je te faisais mal, tu étais lassée
Un jour tu partis, pour toujours, Elise !
Depuis j’ai connu le cœur dévasté,
Le regret aigu, la désespérance,
Et de ton retour l’espoir effacé.
Je m’en vais mourir dans l’indifférence..
LORRAINE