L'ORDRE ET LE DESORDRE
Maman disait : “Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place”. Je suppose donc que je n’étais pas assez odonnée. Mais la sentence a fait son chemin et, avec le temps, je suis devenue un rien disons...maniaque!
Par exemple, depuis que mon sens écologique a été éveillé, chaque bout de papier échoue dans le bac ad hoc, lui-même enfermé dans le placard.. De l’emballage de chocolat aux cartons des surgelés, du brouillon d’un article aux publicités envahissantes, des magazines de mode conservés inexorablement un mois, pas plus ou des offres allèchantes des grands magasins, j’empile sur ma table de salon. Dès que je quitte mon siège de burau, allez zou, j’emporte le tas grand ou petit , j’ouvre la porte du placard, je jette. Ce pourrait être un sens de l’ordre louable. Mais je fais cela six ou huit fois par jour, machinalement, et chaque fois avec l'impression du devoir accompli. Alors qu'il suffirait d'empiler le jour et de liquider le soir. Ce n’est pas raisonnable, cela devient de l’obsession, je dois me surveiller...
Mais ce ne serait pas vraiment grave si, à côté de cette propension à ranger, (mes tiroirs sont ordonnés, mes dossiers triés), je ne me retrouvais chaque matin, l’âme en peine, devant mon bureau qui, lui, croule sous un méli-melo de paperasses. Vous voulez un exemple? J’ai là, sous les yeux: mon agenda, un bloc-notes à moitié plein, le Dictionnaire des Rimes et Assonances, un autre bloc-notes vierge, le bloc-notes de mon Atelier d’Ecriture dans lequel j’écris mes consignes, un ancien poème imprimé, le DVD de François Pirotte reçu il y a huit jours et non encore visionné, le mensuel de ma commune, ma liste de courses, une farde volante dans laquelle s’amoncellent les “Choses à faire”...J’arrête? ...
Je constate. Je m’interroge. Maniaque d’un côté, désordonnée de l’autre, pourquoi? Je ne comprends pas. Si vous avez un avis, il est le bienvenu!