CHIENS ET...CHAT!
Ils sont voisins, ils ne sont pas amis, ils se sont connus trop tard.
Lui, chat d’appartement depuis quinze ans, sûr de ses droits, de ses caprices, de son incontestable supériorité. Elles, deux superbes chiennes, Athéna (dobberman) et Thaly (bergère), flanquées de Ben ( jack-russel) le petit dernier, participant à des concours, accumulant les trophées, pleins d’amour pour leurs maîtres et d’affection pour leur entourage. sont outrés, je n’en doute pas, par la présence soudaine de l’intrus, installé avec moi sans crier gare depuis un an et qui se permet de leur faire la nique derrière le carreau…Car Milord, un peu impressionné au début par les aboiements irrités, n’a pas tardé à réagir. Ils sont donc, les uns et l’autre, sur pied de guerre !...
Milord médite...
Alors quand Athéna se précipite tous crocs dehors sur la porte-fenêtre derrière laquelle vit son meilleur ennemi, celui-ci fait face, assis sur son arrière-train, toutes griffes dehors, oreilles couchées dans un courroux qu’il juge légitime. Et souffle. Je me précipite pour tirer le rideau, barrière impalpable qui les sépare momentanément.
Arhéna semble particulièrement attendre Milord...
Quelquefois, philosophe, Milord s’éloigne d‘un pas digne et rejoint la fenêtre de la salle de bain. Las ! s’il hésite trop à sauter dans la prairie où il deviendrait invisible à tous, il est accueilli par les abois frénétiques du petit Ben dont le regard perçant l’entrevoit à cinquante mètres à travers les branches des majestueux sapins qui les séparent. Thaly, qui partage cette partie clôturée du pré avec lui, fait aussitôt chorus. Milord se sait inaccessible, mais il a l’oreille délicate. Alors, selon l’humeur, il se retire dans son (pardon, dans mon ...) appartement ou, faisant fi de l’accueil en fanfare des deux compères, descend dans le jardin et mâchonne sa ration d’herbe tendre.
Le petit Ben et la belle Thaly, eux, sont vraiment copains
Vous vous en doutez, les maîtres respectifs (ma petite-fille d’un côté, moi de l’autre) ont dès le début signé un modus vivendi. Milord dispose de tout le territoire la nuit, quand les chiens dorment. Et dans la journée quand il souhaite me rejoindre au jardin, nous nous assurons qu’Athéna n’est pas dans la place. Et inversement.
Que ne ferait-on pas pour le bonheur de nos animaux de cœur ?
LORRAINE