JE TIRE MA REVERENCE...
La révérence est incontestablement un signe de considération. Si aujourd’hui elle est encore d’usage pour accueillir des hôtes de marque, elle a depuis belle lurette déserté les écoles religieuses où on l’enseignait aux fillettes dès la première année primaire. J’ai encore dans l’oreille le claquement des mains de l’institutrice (chaque fois un peu affolée) quand une main péremptoire ouvrait la porte de la classe et qu’entrait inopinément la Sœur Supérieure ; Nous sortions illico de nos bancs, nous alignant tant bien que mal dans la rangée ; le deuxième claquement nous plongeait dans une révérence quelque peu maladroite, le troisième nous réinstallait à nos pupitres. Tout cela a bien changé.
Cette sorte de génuflexion qu’est la révérence parfaite émane de la société d’ancien Régime où les messieurs aussi faisaient des « courbettes » plus ou moins profondes selon le rang du personnage à qui elles s’adresaient.
A quand remonte ce rite ? Nulle précision mais une certitude : c'est depuis le Moyen-Age qu’on débute toute danse par la réérence, aussi bien le ballet de cour que la contredanse, le quadrille ou la valse. Je crois bien que nous avons changé tout cela…
Si la révérence est remisée aux archives, cela ne nous empêchera pas d’admirer quelques jolies illustrations glanées pour vous.
Quant à moi :
« Je tire ma révérence
Et m'en vais au hasard.."
comme chantait Jean Sablon un peu avant la guerre. Au hasard de la plume, bien entendu. Pour moi, il n’en est plus d’autres !
LORRAINE
LéGENDES::
- Les deux photos de salles de bal proviennent du film "La Princesse de Clève" tourné en 1961 par Jean Delannoy
- Un mousquetaire faisant sa révérence.