LE PORTE-CLEFS
(Voici une consigne qui multiplia les difficultés : il fallait à la fois utiliser au maximum les lettres « u » et « l » et intégrer dans le texte les mots : " sorcellerie, lilial, élu, pulluler, parallèle, subtile, églantine, déambule, pulsations, partial ». Ne soyez donc pas étonnés si le récit vous semble un peu incohérent, d’autant qu’il était prescrit de traiter l’ensemble de ces ordres pour le sujet : « Le porte-clef » !...)
XXX
Il était lilial ce porte-clef subtil avec lequel je déambulais en comptant mes pulsations à l’hôpital où pullulaient les lits parallèles. Des églantines lymphatiques et lubrifiées faisaient un bouquet lourdaud et lilliputien tout à la fois. Cela m’a lassée et distraite.
Le trousseau cliquetait dans ma poche. Je suis allée dans le métro où se liguait une pluralité de patapoufs ; l’un portait un plumet à son chapeau, l’autre un plumier sous le bras ; la plupart était plurilingue mais leur plumage ne dévoilait rien. Un plum-pudding en ce lieu eut semblé de la sorcellerie.
Je descendis à la station Delta. Je ne suis pas partisane de sobriquets ni de quolibets non plus d’ailleurs, et c’est sans partialité que j’ai élu l’escalator pour rentrer chez moi. Là, j’ai constaté la perte de mon trousseau. C’est pourquoi je vous écris cette parabole. Je n’écris pas de périphrases, mais vous me comprendrez sans peine.
Je n’ai pas une libellule dans le plafond, j’ai seulement perdu mes clefs…
LORRAINE