LES FEES DE MAI
Mélusine est venue en ce beau soir de mai
Eveiller les lilas, l’iris et les jonquilles
La douce fée Lina qu’un oiseau bleu aimait
Se posa sur le pré, là, près de la charmille
Pimprenelle aux yeux d’or à son tour arriva
Et du bout de son pied effleurant la prairie
Raviva les bleuets, les lys, le forsithya
La mésange étonnée et la grive endormie
Cet essaim de douceur ranima le Printemps
Qui somnolait, penaud, au bord de la fontaine
Il ouvrit des yeux verts et se leva, chantant
Que la vie était belle à la faridondaine...
Alors le merle noir, le geai, le rossignol
Et le chardonneret, émergeant du silence
Etonnèrent en choeur un refrain croquignol
Et les fées, en dansant, firent la révérence
Puis la nuit s’étendit tout au long des jardins
Mélusine et ses soeurs s’envolèrent sans bruit
Vers le Pays des Fées fleurant le lavandin
Le coeur léger et pur du devoir accompli
LORRAINE