MELANCOLIE

Le balancier des jours

Fredonne sa complainte

Et l’on entend gémir

Le vent dans les halliers

Vous allez sans parler

Dans l’avenue éteinte

Sous le pont tout là-bas

Passe le batelier

Vous savez que tantôt

A cessé l’aventure

Qui de deux amants fous

Fit deux amis perdus

Vos mains se sont quittées

Il n’y a plus personne

Demain vous serez seuls

Sans un nom pour rêver

Qu’il est triste l’instant

Où la brume emprisonne

Les adieux que l’on tait

Les mots qu’on a perdus

Et s’en vont à jamais

Vers un destin ardu

Ceux qui se sont aimés

Et qui ne s’aiment plus.

LORRAINE

 Ilustration G.Barbier

Comments

[Quichottine]

L'automne, comme le soir, fait jaillir la mélancolie.

Pourtant, dans chaque feuille qui tombe, il y a la promesse d'un printemps... dans chaque soir qui tombe, la promesse d'une aurore.

Mais j'aime ton poème, Lorraine.

Il faudra que je trouve du temps bientôt pour un projet que j'ai en tête...

[cathycat]

Un billet doux et triste... C'est terrible comme l'automne fait resurgir la mélancolie...

Gros bisous

[jamadrou]

La mélancolie fait naviguer sur la rivière du temps des petits bateaux de papier où regrets, rêves inachevés ou brisés sont inscrits aux encres sombres.

[JC]

En poésie, un tel instant semble encore plus déchirant. Quel bonheur de te lire chère Lorraine, c'est toujours le même enchantement. Douce soirée à toi. Bises amicales. Joëlle

[Kri]

Bonsoir Lorraine

Une douce mélancolie propice à l'automne.

Quoique ce vendredi fut estival